L’allaitement, partie 3/5 : Les vraies difficultés possibles

Suite de l’article sur l’allaitement en 5 parties.


On dit souvent que l’allaitement est naturel, mais pas inné, et que cela s’apprend… et il y a un fond de vérité à cela. En fait dans nos pays industrialisés et à notre époque, peu de mamans ont vu leur soeur/maman/tante/voisine allaiter et cette pratique s’est perdu tant d’un point de vue « technique » que « moral » (un peu d’histoire si ça vous intéresse, et dans livre du Dr Marie Thirion référencé en bas d’article). Il faut donc réapprendre l’allaitement…

Si les mythes listés ci-dessus sont effectivement erronés, il est aussi malheureusement possible de rencontrer les difficultés ci-dessous, à la mise en route ou en cours d’allaitement.

À la mise en route

Prématurité

Un bébé né trop tôt peut être trop faible ou immature pour prendre le sein. Mais cela ne signifie pas pour autant l’échec automatique de votre allaitement.
Il est au contraire important que vous donniez votre lait à votre petit, c’est ce qui lui sera le plus bénéfique.
Les lactarium existent pour cette raison : les mamans qui le peuvent donnent leur lait pour les prématurés dont les mamans ne peuvent leur fournir leur lait, quelle qu’en soit la raison, car c’est ce qui les aidera le mieux à commencer leur vie.

Si votre bébé ne peut prendre votre lait de manière « classique » au début, vous pouvez quand même lui donner grâce à des procédés alternatifs une fois tiré : sonde, DAL, paille, gobelet… par contre évitez à tout prix le biberon (cf. plus bas sur la « Confusion sein-tétine »).
Voyez avec votre service d’accueil, ils lui donneront à manger quoi qu’il arrive alors autant que ce soit votre lait !
Vous pourrez de plus ainsi initialiser votre lactation et l’entretenir, ce qui vous permettra d’être prête quand votre petit sera enfin en mesure de prendre le sein :)

Torticolis, nerf coincé, mâchoire bloquée…

L’accouchement n’est pas de tout repos pour le bébé non plus, et il arrive qu’ils en gardent quelques séquelles, comme par exemple un torticolis ou un nerf coincé. Cela peut nuire à leur capacité à bien téter et à leur volonté de le faire souvent.
Un petit tour chez l’ostéopathe (un qui soit « spécialisé » enfants) a débloqué de nombreuses situations, c’est donc toujours une bonne idée d’essayer.

Freins (de langue, de lèvre) et palais creux

Parfois, les bébés ont de petites « malformations » au niveau de la bouche : freins de lèvres ou de langue trop courts ou serrés, ce qui peut les empêcher de bien ouvrir la bouche ou tendre leur langue (voire précipiter l’apparition d’un palais creux), et donc de prendre le mamelon et le téton correctement…
En plus de causer des douleurs à la maman (notamment des crevasses), et possiblement de ne pas stimuler assez le sein et faire baisser la lactation, cela peut faire entrave à une bonne prise de lait, ralentissant leur croissance pondérale.

Les douleurs et une faible prise de poids malgré des tétées nombreuses et longues sont des bons indicateurs de ces problèmes et doivent amener à les vérifier au plus vite.

Car fort heureusement il est tout à fait possible d’y remédier, notamment grâce à une intervention rapide et pratiquement indolore qui consiste à couper le(s) frein(s) problématiques.

Intolérances et allergies

Les intolérances (voire les allergies) provoquent des symptômes variés : faible prise de poids de bébé malgré des tétées dont la fréquence et durée sont en toute apparence normales, reflux (cf. ci-dessous), coliques, pleurs inconsolables, sommeil instable…
Le plus fréquemment, elles sont dues aux protéines de lait de vache (PLV), mais il est aussi possible qu’elles soient liées au soja ou au gluten.
Le meilleur moyen de vérifier cette théorie, les tests étant le plus souvent non-significatifs à des âges si bas, est l’éviction totale des éléments incriminés pendant au moins 3 semaines. Cela demande un peu d’organisation (par exemple, on trouve des PLV dans énormément d’aliments préparés, y compris ceux qui n’ont a priori rien à voir avec des laitages) mais les résultats sont généralement sans appel (et commencent avant les 3 semaines) et le soulagement des symptômes en vaut largement la chandelle.
À savoir, l’éviction des PLV a souvent aussi comme avantage de calmer le REF (Réflexe d’Éjection Fort, cf. plus bas) et ses inconvénients associés.

Attention aux raccourcis, vous vous doutez bien que l’intolérance (ou l’allergie) aux PLV arrive aussi avec les préparations artificielles classiques et n’est donc pas un problème réservé aux bébés allaités…

Reflux Gastro-Oesophagien sévère

Ce phénomène touche tous les bébés, qu’ils soient allaités ou non.
En effet, la plupart des bébés sont immatures d’un point de vue digestif et notamment au niveau du clapet entre l’oesophage et l’estomac, causant des régurgitations. Le plus souvent, c’est sans gravité et bébé n’en n’est pas affecté, sa croissance (pondérale et staturale) n’est pas influencée et son humeur non plus.
Il disparait généralement avec la maturation du système digestif et l’apprentissage de la position assise puis debout, voire avec la diversification (épaississement du bol alimentaire par rapport à une alimentation uniquement liquide par le lait).

Mais parfois ce reflux peut-être sévère et causer une irritation de l’oesophage, entrainant un grand inconfort pour le bébé, qui peut alors régurgiter du sang, perdre l’appétit (ou au contraire être tout le temps au sein car le lait maternel est apaisant et cicatrisant, mais il rentre alors dans un cercle vicieux car plus il mange plus il régurgite), ne pas supporter d’être allongé, etc.

Aller plus loin.

Chirurgies mammaires destructrices

Si vous avez subi (ou devez subir) une chirurgie qui touche aux seins, que ce soit pour des raisons esthétiques ou thérapeutiques, il peut y avoir des conséquences sur l’allaitement, a fortiori si une attention particulière n’est pas apportée à la conservation des capacités lactifères du sein. Mais il ne s’agit pas nécessairement d’une fatalité pour autant. Bien que certaines femmes ne peuvent pas allaiter exclusivement, toutes peuvent allaiter au sein à condition d'avoir au moins un mamelon.

Hypoplasie mammaire et SOPK

Si la taille des seins n’a pas d’impact sur la capacité à allaiter, la quantité de glande mammaire, elle, joue en revanche un rôle.
Très rarement, il arrive que congénitalement certaines femmes n’aient pas assez de glande mammaire pour assurer un allaitement exclusif mais cela devrait être décelé assez tôt (a minima par un examen par la sage-femme pendant la grossesse) pour ne pas être une surprise le jour de l’accouchement et vous permettre de vous préparer psychologiquement et de vous organiser.
Très rarement aussi, l’hypoplasie peut être due à un Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), qui se caractérise par la présence d’une polykystose ovarienne, d’une aménorrhée, et d’une infécondité par absence d’ovulation. Il représente la principale cause d’infertilité féminine, et pourrait concerner jusqu’à 10% des femmes. Plus d’informations.

Réflexe d’éjection fort

Lorsque vous mettez bébé au sein, celui-ci va éjecter le lait sous l’action de l’ocytocine. Parfois, ce réflexe d’éjection est « trop fort » (sur un seul des seins ou les deux) et peut incommoder bébé : le volume et la force du jet de lait peut le surprendre, l’étouffer, le submerger…
Dans ce cas, selon son âge et sa tonicité (et la gravité du REF) soit bébé va « s’agiter, tousser, s’étrangler, déglutir bruyamment et parfois lâcher le sein en hurlant de frustration »… soit il va « s’accommoder de ces flots de lait rapides en se retirant du sein, en entrouvrant la bouche pour que le lait excédentaire tombe sur son bavoir »… voire déglutir très vite.
À noter que les tétées sont souvent plus faciles la nuit : partiellement assoupi, le bébé est plus conciliant/moins gêné et il tète plus doucement, et les hormones maternelles, régies par un cycle circadien, n’y sont probablement pas étrangères non plus.

Le plus souvent, le bébé dont la maman a un REF aura des coliques et des selles vertes, et pourra éventuellement régurgiter et beaucoup pleurer en soirée.
Dans le cas où cette situation s’éternise il est possible que « bébé tète de plus en plus mal, car il a modifié son comportement au sein afin de freiner le flot de lait, ce qui peut conduire à des mamelons douloureux ».
« Le bébé, qui avait au départ une excellente courbe de poids, peut alors présenter une stagnation pondérale s’il n’obtient pas le lait de fin de tétée ou s’il refuse certaines tétées alors qu’il est visiblement affamé. Il peut refuser de continuer à téter après que sa mère a changé de sein, refuser de s’endormir au sein, préférant téter ses doigts, son pouce ou une tétine, pincer le sein et aller jusqu’à une grève de la tétée ».

Mais pas d’affolement, cela peut s’améliorer : avec l’âge (la capacité de bébé à gérer augmentant) et avec quelques astuces, comme par exemple adopter certaines positions plus adaptées (cf. le Biological Nurturing), allaiter plus souvent (ce qui réduit la pression), exprimer manuellement les jets avant qu’ils n’incommodent bébé…

Crevasses

Citation du site La Leche League, qui dit tout :)

"Elles se voient essentiellement dans les débuts de l'allaitement (mais elles peuvent se voir aussi beaucoup plus tard, suite à une morsure du bébé par exemple). Neuf fois sur dix, la cause en est une mauvaise position du bébé au sein. Il sera nécessaire de revoir la technique de mise au sein : bébé plaqué contre sa mère, ventre contre ventre, attendre qu'il ouvre grand la bouche, lui faire prendre autant de l'aréole qu'il peut en rentrer dans sa bouche. Cela, avec si nécessaire un traitement local par une crème (non toxique pour le bébé) pour éviter le dessèchement de la peau, suffira généralement à régler rapidement le problème.
Les crevasses peuvent être aussi provoquées par un problème de succion chez le bébé. Certaines sont faciles à percevoir : le bébé qui tète sa ou ses lèvres au lieu de les avoir retroussées, par exemple. Il suffira alors de retrousser les lèvres avec le doigt, et ce aussi souvent que nécessaire, jusqu'à ce que le bébé appprenne à le faire de lui-même. D'autres problèmes peuvent être beaucoup plus complexes, et nécessiter une aide spécialisée, voire une rééducation du bébé. Ces problèmes sont cependant rares."

Les problèmes "plus rares" évoqués en fin de citation sont notamment les freins de langue et lèvre, évoqués plus haut dans cette partie.

En cours d’allaitement

Confusion sein-tétine

Cette confusion peut se manifester aussi bien après un seul biberon qu’au bout de 6 mois d'utilisation…

La succion au sein et celle avec une tétine, qu’elle soit dite « adaptée spécial bébé allaité » (argument purement marketing, notons-le) ou non, sont très différentes, tant au niveau de la prise en bouche que du débit de lait.

Un des risques quand on donne le lait au biberon, c’est donc que bébé s’accoutume à la succion à la tétine et aie plus de mal avec celle au sein, mais aussi qu’il soit frustré par l’effort demandé par la tétée comparé à celui, bien moindre, du biberon.
Pour minimiser les risques, il faut donner le biberon à l’horizontale, en faisant des pauses, et avec une tétine bas-débit. Mais le mieux reste d’éviter le biberon tout court et d’utiliser des méthodes alternatives telles que le gobelet, le DAL au doigt, la cuiller ou même la seringue (sans aiguille bien sûr).

Il existe aussi un risque avec la sucette/tototte qu’on donne pour occuper ou calmer bébé, particulièrement quand ils sont tout petits : son besoin de succion ainsi rempli, il peut « sauter » des tétées et ne pas prendre suffisamment le sein, ce qui aura des conséquences sur son poids mais aussi sur votre lactation.

En savoir plus et éventuellement résoudre les problèmes

Engorgements

Lors que le sein est plein et pas assez vidé (maman qui a une grosse production, bébé qui tète irrégulièrement, ou souvent lors de la montée de lait), il devient dur, tendu et chaud.
C'est un phénomène tout à fait normal, surtout au moment de la montée de lait, même si certaines femmes y échappent. Il est dû à une baisse de la sécrétion de l'ocytocine (surtout quand la maman est fatiguée), tandis que la prolactine, elle, continue à être produite. Le lait est donc fabriqué, mais pas éjecté. D'autant plus que les premiers temps le bébé tète très souvent mais pas longtemps : les seins sont donc beaucoup stimulés mais peu vidés.

Appliquer du froid aide à diminuer le gonflement et la douleur, mais il est aussi possible de faire un cataplasme d'argile ou de feuilles de choux. Enfin, avant la tétée, et pour aider bébé pour qui le sein peut être difficile à prendre à cause de sa grosseur et de sa dureté, il est possible de faire une application chaude puis un massage doux pour aider le lait à couler.
Et bien sûr, allaiter bébé souvent et assez longtemps pour que le sein soit bien vidé (puis lui donner l'autre, et alterner l'ordre à la tétée suivante).

Mastite/lymphangite

Les mastites sont un problème courant pendant l’allaitement. Toutefois, elles peuvent aussi survenir chez des femmes qui n'allaitent pas, ainsi que chez les petits bébés des deux sexes.
Comme pour la plupart des problèmes d'allaitement, une mise au sein incorrecte, qui ne permet pas un bon drainage du sein, est propice à la mastite (on la dit alors "inflammatoire"). En cas de mastite "infectieuse", la porte d’entrée peut être cutanée (lésions des mamelons) ou interne (migration de germes par le système lymphatique ou sanguin).

La mastite est associée à une masse douloureuse dans le sein et s'accompagne souvent de fièvre. Elle apparaît généralement brutalement, et peut durer de 1 à 12 jours.
La douleur et la rougeur de la zone inflammée du sein sont plus intenses que dans le cas d'un canal bouché (cf. plus bas), qui peut cependant se transformer en mastite si il est mal soigné... et la mastite elle-même peut dégénérer en abcès ou septicémie si elle n'est pas traitée correctement.

Vous trouverez plus d'informations sur (notamment) les traitements à mettre en route ici, et mais voici ce dont il faut se souvenir (tiré directement du site de La Leche League) :

  • Poursuivre l'allaitement, sauf si la douleur est insupportable. Dans ce cas, il faudra exprimer le lait autant que possible, et remettre l'enfant au sein aussi rapidement que possible. Le plus tôt sera le mieux. Poursuivre l'allaitement aide la mastite à guérir plus rapidement. Il n'y a aucun danger pour le bébé.
  • L'application locale de chaleur (coussin chauffant ou bouillotte) aidera la guérison.
  • Le repos aidera à combattre l'infection.
  • La fièvre est un moyen de lutte contre l'infection. Traitez la fièvre si vous vous sentez mal, et non pas systématiquement.
  • En cas de douleur importante, l’acétaminophène ou l'ibuprofène peuvent être utilisés. Vous vous sentirez mieux, et la quantité que le bébé recevra est insignifiante. L’acétaminophène est probablement moins efficace étant donné qu’il n’a pas d’effet anti-inflammatoire.

Petite astuce pour désengorger si tirer le lait ou faire téter est trop douloureux (il faudra bien vider ce(s) sein(s) de toute façon), la technique du verre tahitien : on remplit un verre d'eau avec l'eau la plus chaude que l'on puisse supporter et on trempe le sein dedans... ça doit faire ventouse et du lait sort en filet. Soulagement garanti :)
Autre petite astuce pour atténuer la douleur : le cataplasme avec une feuille de chou griffée et un peu chauffée !

Canaux bouchés

Il arrive qu'un canal lactifère se bouche, à cause d'un soutien-gorge trop serré, d'une mauvaise position pour dormir, de tétées trop espacées (bébé qui fait une nuit complète)... plein de petites raisons en apparence anodines.
On ressent alors une douleur localisée avec une "boule" ou "zone" plus dure et gonflée, et on peut parfois voir une petite ampoule blanche sur le téton.

Pas de panique, c'est douloureux mais ça se soigne très bien :)
Mettre du chaud sur la zone avant la tétée, faire téter bébé souvent et de préférence avec le menton vers la zone en question (essayer aussi la position de la louve), pratiquer la compression du sein pendant la tétée, mettre du froid après la tétée, tordre (doucement, hein) le téton de droite à gauche pour aider à évacuer le bouchon, et même percer l'ampoule avec une aiguille stérilisée (un contact très léger devrait suffire, une pâte type dentifrice devrait sortir) si tout le reste ne suffit pas.
Pour éviter que cela ne se reproduise, voyez à changer de soutien-gorge et/ou de position de sommeil, et reposez-vous. Il est aussi noté qu'une alimentation supplée en calcium ou trop riche en graisses saturées (beurre) joue une rôle...
Si c'est un problème qui persiste ou qui revient régulièrement, on peut aussi avoir recours aux ultrasons (cf. un cabinet de kiné, ou une clinique de médecine sportive), en général une séance suffit. Sinon, ne pas hésiter à se rapprocher d'une consultante en lactation ou un médecin pro-allaitement.
Dans tous les cas, il ne faut pas laisser traîner sous peine que cela se transforme en mastite, ce qui, on l'a vu précédemment, est nettement plus ennuyeux...

Plus d'informations : ici, et .

Vasospasme

C'est une manifestation de la maladie de Raynaud, qui peut toucher les mamelons au même titre que le bout des doigts...
Il s'agit d'une "ischémie intermittente des extrémités" : une diminution de l'apport sanguin artériel à un organe, qui entraine une baisse de l'oxygénation des tissus de l'organe et la perturbation de sa fonction (cf. wikipedia). Elle peut ne pas avoir de cause spécifique ou au contraire être la conséquence d'une maladie autoimmune ou dégénérative.
Le signe le plus caractéristique est un changement de couleur de peau : pâleur (ischémie), puis bleuissement (cyanose), puis rougeur (vasodilatation)... Ce changement est souvent accompagné de sensations douloureuses, ce qui peut être décourageant.
Il peut être induit par le froid ou par un stress émotionnel.

Il peut masquer un problème de succion de bébé (qui aggrave alors le vasospasme), il convient donc toujours de vérifier position et prise de sein en priorité.

Parmi les "solutions" : garder les seins (voire tout le corps) bien au chaud, éviter le tabac (et même la caféine chez certaines femmes), pratiquer régulièrement une activité sportive (même modérée). Il y a aussi des recours médicamenteux.

Plus d'informations et des cas pratiques ici.

Muguet et Candidose

La candidose est une infection fongique causée par des levures du genre Candida. Il s'agit donc d'un champignon qu'il faut traiter, tant du côté de la mère que de l'enfant.
En effet, il se manifeste chez l'enfant par ce qu'on appelle du muguet (tâches blanches sur la langue et l'intérieur des joues), et chez la maman par un ou des bouts de sein rouges, irrités, avec une sensation de démangeaison et/ou de brûlure, rendant parfois insupportable le simple contact des vêtements.
Le traitement est d'abord local (seins de la mère et bouche du bébé), et peut être aussi oral en cas d'absence d'amélioration rapide (24-48h).
C'est une maladie bénine mais tenace, qui nécessite de poursuivre le traitement plusieurs semaines et de désinfecter tout ce que bébé porte à la bouche.

Grève de la tétée

Une grève de la tétée est une des pires difficultés liées à l'allaitement. Sentiment de rejet, d'inutilité, d'inadéquation, c'est une épreuve très dure pour les mamans.
Elle peut survenir à plusieurs moments, et pour plusieurs raisons : douleur (dents, otite...), peur ou contrariété, confusion sein-tétine...
Si on ne la confond pas avec un sevrage (une règle simple : un sevrage est progressif, une grève soudaine), la grève de la tétée finit généralement par se solutionner, soit parce qu'on en a trouvé la cause et qu'on a pu y remédier, soit parce qu'un peu de temps et d'attention résolvent le problème sans qu'on sache exactement ce qui a posé souci en premier lieu.
La plupart des grèves de la tétée se résolvent en deux ou trois jours, mais elles peuvent parfois s'éterniser. Dans tous les cas, il est important de garder confiance et d'entretenir la lactation en tirant au même rythme que si bébé tétait.
En savoir plus ici et .


En route vers la partie 4/5 de l’article !

Commentaires