Direct de la tête au papier... sans les mains !

Je sais pas vous mais moi j'ai mes plus grandes heures d'éloquence quand je suis couchée au pieu le soir...

Allons, allons, pas d'affolement, je ne parle là que de style littéraire (pfff, tout d'suite)... :)

En effet, c'est allongée bien à l'aise dans mon lit le soir, lorsque je rédige pour le lendemain dans ma tête des articles, des mails, des lettres, à ce moment où l'endormissement n'est pas loin, que tout devient un peu plus flou et décousu, c'est là que me viennent, peut-être paradoxalement, mes plus belles tournures de phrases... (ou alors c'est l'approche du sommeil qui anihile toutes mes capacités d'auto-critiques, va savoir)

Et chaque fois que j'essaye de prendre un dictaphone ou un papier et un stylo afin de coucher ces grandes œuvres écrites en devenir... blocage. Impossible d'écrire quoi que ce soit !

La petite voix intérieure se tait, comme timide, et c'est le grand vide... si je repose le papier ou le dictaphone et que je me rallonge, elle revient, mais moins distincte, et en général je ne tarde pas à m'endormir sans avoir fini ma correspondance en souffrance...

Vous connaissez le phénomène ?

Je ne saurai dire combien de missives sont restées lettres mortes faute de pouvoir les transcrire au moment opportun... et de m'en rappeler précisément le lendemain !

Cet article même est une belle illustration, la version que j'avais « rédigée » internalement hier soir n'ayant rien à voir avec celle que vous lisez actuellement, mais il m'est quasi-impossible de retrouver les tournures de phrase, le style, les mots même (parfois le sujet, mais c'est une autre histoire...).

Du coup depuis toujours je rêve d'un "accessoire" qui permettrait d'écrire sans jamais utiliser ses mains ou sa voix : je penserai un discours avec ma voix intérieure, et ce monologue serait intégralement et fidèlement retranscrit en une version électronique prête à être utilisée le lendemain matin...

J'imagine que ça vous tenterai bien aussi (dans la mesure où un tel accessoire ne pourrait pas être détourné de son utilisation première et volontaire), mais j'imagine que ça reste du domaine de l'imaginaire, et ce pour encore longtemps...

Non ?

Je viens de re-regarder Ennemi d'Etat (avec Will "MiamMiam" Smith), peut-être suis-je encore trop dans le délire techno-geek de la surveillance poussée à ses extrêmes... mais d'un autre côté de plus en plus notre vie de tous les jours me paraît être l'illustration d'un livre d'anticipation technologique (encore que quand on regarde le futur de la cuisine des années 80 vu par Ma Sorcière Bien Aimée, on a le droit de pouffer), et nous savons tous que la plupart des technologies que nous utilisons aujourd'hui ont été créées par/pour l'armée (warning : no troll allowed ; attention : trolls interdits ; atención: gnomos prohibidos) et que nous n'avons qu'une petite idée de ce qu'il est réellement possible de faire de nos jours... si les capacités mises à notre disposition ne sont en effet qu'une partie de l'iceberg alors on peut se dire deux choses :

  1. chouette, ça promets, on a encore beaucoup à découvrir, on va pouvoir des choses de plus en plus folles, au fur et à mesure que les technos en question seront déclassées ;
  2. ok, mais ça va s'arrêter où ? et qu'est-on réellement capable de faire aujourd'hui ? qu'est-ce que nous (grand public) ne serons jamais capables de faire, ou ne saurons même pas qu'on pourrait faire ?

Internet n'est plus (mais l'a-t-il jamais été ?) une vraie source d'Information à mes yeux : il est totalement impossible de faire le tri info/intox, que ce soit sur l'état de notre connaissance scientifique réelle du monde qui nous entoure, ou sur l'état réel des relations économiques et politiques de tels ou tels états... vous croyez encore aux infos vous ? Allo, personne n'a vu Des hommes d'influence ?? Vous savez toujours faire avec une certitude absolue la part du vrai du faux dans les films à effets spéciaux d'aujourd'hui ?

Alors on va où ? On lit quoi, on écoute qui ? Comment se renseigner vraiment sur le monde de nos jours ? Ca me rappelle Platon et la caverne... quelle belle ironie, non ? Plus on apprends, plus on avance, moins on en sait, moins on comprends, en fait... et cette analogie est réalisable avec à peu près tous les sujets, c'est pour dire !

Alors je sais pas, j'en rêve de mon gadget, ce "joujou extra", et peut-être existe-t-il déjà... Mais je ne sais plus si je dois me réjouir ou m'inquiéter... ?

Bref, je disserte, mais je me suis vraiment éloignée du sujet de base de cet article...

En fait peut-être qu'il faut surtout vraiment que j'arrête les films !! :D

Remarquez qu'encore vous avez eu du bol, vu qu'hier j'ai vu les Noces Funèbres de Tim Burton, les Frères Grimm et Pirates des Caraïbes (oui, j'ai fait une cure, c'est mes vacances, non mais !), et j'aurai pu partir dans des "trips" bien plus déjantés (encore que je suis pas passée loin de citer Men In Black, avec Will "OhLaLa" Smith, dans ma diatribe sur les technologies "réelles")...

« Get a life », comme y disent... ;)

En tout cas, voilà, maintenant au moins vous savez ce que je fais des mes journées de vacances sur Paris (à savoir, m'abrutir de blockbusters américains) et de mes fins de soirées solitaires (écrire ma correspondance du lendemain, pour ceux qui n'auraient pas suivi)... vous irez donc vous coucher moins bêtes ce soir !

Ok, je sors... [->]

 

PS : plus sérieusement, avez-vous déjà eu cette problématique de rédaction interne du soir intransmissible au papier ? Avez-vous des techniques pour arriver à coucher sur papier vos splendides monologues internes sans y perdre en spontanéité et qualité ? Etc etc...

PPS : oui, je suis bizarre... mais j'assume... à fond.

PPPS : la prochaine fois je vous parle du climat du Jour d'Après, que même que d'abord c'est un film qui fait peur et qu'il faut prendre au sérieux (c'est vrai). Vous l'aurez cherché.

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